Condrieu – Domaine Cheze – Cuvée de Breze

Vallée du Rhône Septentrionale
Condrieu

Cépage : Viognier
34€

http://www.domainecheze.com/

Une robe intense couleur miel qui prête à rêver alors qu’on n’a même pas porté le verre au nez.
Un nez puissant sur des notes de fruits jaunes : pêche et coing, tout en gardant une complexité florale en arrière-plan.
Une bouche généreuse, ample et grasse comme ce qu’offrent les meilleurs Condrieu. Une longueur en bouche exceptionnelle.

Louis Cheze nous propose ici un vin de grande qualité.
Un nouvelle bouteille qui confirme mon affection prononcée pour le Condrieu !

Ma note globale : 5/5

Jurançon sec – domaine Cauhapé – Sève d’Automne


Jurançon sec
« Sève d’Automne » domaine Cauhapé

2000
Cépage : Gros Manseng
http://www.cauhape.com/
~17€

Toujours chez Henri RAMONTEU, une de ses cuvées de Jurançon sec parmi Chants des vignes, Sève d’automne, et La Canopée. L’ami Rom_G nous avait fait découvrir le Sève d’Automne l’année dernière, donc cette fois-ci c’était pour le plaisir :)
Un nez floral débordant de puissance, une bouche fruitée et minérale, un bel équilibre de gras et d’acidité. Le Jurançon sec est plus complexe que son frère moelleux, et de fait moins lassant. On a plaisir à y revenir !

Dégustation Espagne

Cyril (Archange) et moi avons participé à la dégustation Espagne chez Lavinia le 19 juin 2008. 400 personnes se sont pressées dans ce temple parisien du vin, où quoi qu’on en dise et malgré des prix souvent excessifs, on trouve de très belles références, en nombre et en qualité.

Au programme : 16 vins espagnols répartis par régions. Etaient représentés : Rioja, Catalogne, Baleares, Aragon, Castilla y León, Valence et Galice, pour des bouteilles de 2003 à 2007 allant de 8.3 € à 41.15 €.
Un regret : L’opération « Espagne » de Lavinia proposait de plus belles bouteilles (Priorat – Clos Mogador, Ribera del Duero – Bodegas Vega Sicilia) qui étant donné leur prix n’étaient pas inclues dans la dégustation. J’aurais apprécié qu’elles fussent néanmoins accessibles moyennant finance, histoire de goûter ces Rolls Royce espagnoles.

Mis à part le manque de place évident dans les étages de chez Lavinia, l’organisation était plutôt bonne : un accueil affable, une liste de dégustation, des petites tables disposées entre les rayons selon l’ordre de dégustation suggéré où chaque producteur était présent pour nous servir son vin et nous en parler (parfois en Espagnol obligatoire !).

Nous n’avons pas goûté tous les vins – parfois par choix – parfois par manque d’approvisionnement… il aurait fallu arriver les premier et courir pour en avoir…
Parmi les 11 dégustés en 2 heures, voici mes 3 coups de coeur :


Catalogne – Montsant
Venus la universal – Dido – 2006
Merlot 33% , Cabernet Sauvignon 33% , Grenache 33%
13.65 €

Un nez végétal, une attaque fraîche, légère acidité en début, un milieu très gourmand et une longueur correcte.
Un bon alliage de finesse et de puissance.
Un peu cher quand même.


Aragon- Catalunya
Bodegas Ateca – Garnacha de Fuego – 2007
Grenache 100%
8.30 €

Une superbe attaque, une bouche très ample, gourmande. Peu de longueur.
Un vin assez flatteur qui sera parfait en apéritif avec de la charcuterie.


Valence – Alicante
Sierra Salinas – Puerto Salinas – 2004
Monastrell  (Mourvèdre) , Cabernet Sauvignon
22.20 €

Probablement le vin le plus puissant que nous avons bu ce soir là. Mais en plus de la concentration que nous avons parfois trouvée « facile » chez d’autres bouteilles de la soirée, celui-ci présente une complexité et une structure qui lui donne ses lettres de noblesses, et qui pourraient justifier le prix.

Et pour finir une petite video de la dégustation : http://www.dailymotion.com/video/x5xac6_degustation-vin-despagne_lifestyle

20.100

Jurançon – Domaine Cauhapé – Ballet d’octobre

Jurançon
Domaine Cauhapé
Ballet d’octobre

2005
Cépage : Gros manseng.
http://www.cauhape.com/
~ 17€

Henri RAMONTEU nous propose au sein du Domaine Cauhapé plusieurs cuvées en moelleux et secs. En Moelleux : Ballet d’Octobre, Symphonie de Novembre et Noblesse du temps, dans l’ordre croissant de maturité des raisins. Il a même une cuvée prestige récoltée en Janvier qui j’imagine, doit être exceptionnelle !
Donc là on est dans le haut de gamme du Jurançon, pas juste du vin blanc sucré. On a des arômes complexes, Une attaque fraîche avec ce qu’il faut d’acidité, une bouche ample mais pas sirupeuse, des arômes de fruits jaunes et une belle longueur. Un vrai bonheur à boire en apéritif.

Dégustation « Gascogne »

Monsieur le Régisseur a régi et a imposé le thème de ce nouveau Game au Verre, à savoir sa région d’origine à lui et sa moitié : La Gascogne.

Sympathique, mais pas facile pour le choix des vins. Pas facile à localiser déjà, étant donné que la Gascogne n’existe plus vraiment en tant qu’entité politique depuis le XXIIème siècle pendant lequel le duché fut récupéré par les anglais… Ceci explique certainement pourquoi la région n’est pas réputée pour ses vins :)

Si l’on s’en tient aux AOC, on est assez limité : Jurançon et Pacherenc du Vic-Bilh en blanc moelleux, et Madiran en rouge… il a fallu déborder un peu sur les frontières si l’on ne voulait pas se retrouver à sec à la fin du week-end :)

Au programme :

  • Jurançon – Cuvée du Baptème 2006
  • Jurançon – « Ballet d’octobre » domaine Cauhapé 2005
  • Jurançon sec – « Sève d’Automne » domaine Cauhapé 2000
  • Madiran – Château d’Aydie2003
  • Madiran – Montus 2002
  • Bordeaux – Haut Médoc Château Ségur 1997
  • Saint Julien – Château Branaire (Duluc -Ducru) 1975
  • Costière de Nîmes – Domaine de Rapatel 2000
  • Bergerac – Château Monestier Latour 2007
  • Sicile – Nero d’Avola Boccantino 2000

Plus de détails sur ces bouteilles dans des articles séparés à venir !

20.100

Hive

Jeu de placement de tuiles
2 joueurs

C’est un joli petit jeu à 2 que Artibus m’a fait l’année dernière :)
D’emblée le matériel frappe par sa qualité : des pièces hexagonales en matériau composite lourd qui n’est pas sans rappeler le toucher des dominos en ivoire. Très agréable à manipuler. Chaque pièce est gravée et peinte à la main d’un symboles d’insectes. L’ensemble des jetons symbolise donc une ruche (en admettant qu’il puisse exister une collaboration inter-espèce chez les les insectes… ce qui dans la réalité est loin d’etre vrai. pour plus d’informations, je vous conseille vivement le livre « Les fourmis » de Bernard Werber). Chaque joueur possède sa propre ruche, et donc sa propre couleur de jetons : blanc ou noir.

C’est un jeu de placement de tuiles. A son tour, chaque joueur pose une nouvelle pièce ou en déplace une présente. l’objectif est d’encercler l’abeille adverse, que ce soit avec ses propres pions ou avec les pions adverses.
Chaque insecte se déplace selon des règles précises : l’abeille se déplace de 1 case, le scarabé se déplace de 1 case mais peut s’empiler sur une autre pièce – l’empêchant par là même de bouger, l’araignée se déplace strictement de 3 cases contigues à la ruche, la fourmi se placent où elles veulent sur la ruche, et la sauterelle se déplace en sautant en ligne droite par dessus d’autres pièces.

Etonnamment, même s’il n’y a pa de plateau, et même si on a affaire à un jeu abstrait de stratégie pure, le thème du jeu reste assez présent. la stratégie emprunte aux échecs, au jeu de go, et apporte une bonne dose d’originalité.

Les parties sont courtes et très prenantes. Difficile de ne pas en enchainer une autre, puis encore une autre ;)

C’est un excellent jeu à 2 à emporter partout, d’autant que la boite est fournie avec un étui de voyage.

J’aime beaucoup ! Merci Artibus ;)

Pour vous entrainer, vous pouvez jouer en ligne contre un ordinateur ici : http://www.hivemania.com/play/

20.100

Lien Tric Trac : http://www.trictrac.net/index.php3?id=jeux&rub=detail&inf=detail&jeu=6299

Mes notes :
Difficulté, Stratégie : 4/5
Chance : 0/5
Ambiance, Fun : 3/5
Matériel : 4/5
Ma note globale : 4/5

Imperial

Voilà un jeu que j’attendais avec impatience.
Au départ on dirait un Diplomacy : quasi même carte Européenne, quasi même époque, des centres, des armées et des flottes, des conquêtes de territoires, pas de hasard dans la gestion des combats. Ressemblance troublante mais rassurante aussi : on se dit qu’on part sur une bonne base si le jeu parvient à éviter le plagiat. Et c’est le cas, car au dessus de ces classiques concepts belliqueux se greffe le concept original du jeu : les joueurs ne jouent pas les pays mais des investisseurs internationaux qui vont investir dans les pays dans le but de faire fructifier leur capital. Le but du jeu étant non pas de faire gagner son pays mais de finir avec le plus d’argent. A ce titre, il est même conseillé de ne pas s’enliser avec un seul et même pays mais de savoir quand retirer ses billes et les placer sur une autre nation.
Placer de l’argent dans un pays permet à cette nation de disposer de fonds, et donc de construire du nouveau matériel de guerre. Mais l’investissement permet aussi au joueur de gagner de l’influence sur le gouvernement : le joueur qui a le plus investi dans un pays contrôle les dépenses et les actions militaires, prélève des taxes et récolte les bénéfices des ses investissements.

C’est donc ce degré de stratégie supplémentaire qui fait tout l’intérêt du jeu. On a une dimension supplémentaire par rapport à un wargame classique, dimension qui est de surcroît totalement décorrélée, et qui doit le rester si on veut remporter la partie.
J’avoue : j’ai lamentablement perdu notre première partie car je n’ai pas su lâcher le contrôle du pays dans lequel j’avais beaucoup investi. Il y a un aspect psychologique intéressant : savoir prendre du recul et ne pas persister dans les erreurs ou quand on est seul contre tous. Il faut être opportuniste et aller chercher l’argent où il est, quite à investir chez son ennemi direct, prendre le contrôle d’un pays adverse et littéralement ruiner le pays que l’on contrôlait au tour précédent !
J’ai donc un peu loupé le coche, et mon premier sentiment était mitigé, mais avec un peu de recul je pense que le concept est bon et le jeu mériterait une autre partie pour affiner mon opinion.
Mes notes:
Difficulté, Stratégie : 4/5
Chance : 0/5
Ambiance, Fun : 2/5
Matériel : 3/5
Ma note globale : 3/5 (mais qui peut passer à 4 selon les prochaines parties)

20.100

Soirée Champagne

Soirée Oenologie Champagne. Pas de grande marque, des propriétaires qui sortent des sentiers battus. De bien belles choses, parfois atypique, mais qui valent le coup d’être tentées.

Vignoble

Propriétaire

Info

Millésime

Dégustation

Prix

Champagne

FLEURY

Biodynamique
(Village : Courteron)

N/A

Légèrement rosé.
Nez : pomme, expression faible.
Bouche : équilibrée.

25 €

Champagne

BONNAIRE

Blanc de blancs.
Grand cru.
(Village : Cramant)

N/A

Nez : beurre, cacao
Bouche : riche, gras, fin de bouche acide, belle longueur

26 €

Champagne

FLEURY

70% Pinot Noir
30% Chardonnay

1998

Nez : coing
Bouche : peu de longueur, acide, bulles agressives

38.5 €

Champagne

BEAUFORT

Biodynamique
(Village : Polisy)

1999

Nez : houblon (bière)
Bouche : miel, très rond, bulles fines (voire absentes), peu d’acidité

30 €

Champagne

BONNAIRE

Blanc de blancs.
Grand cru.
(Village : Cramant)

1999

Nez : Brioche
Bouche : Bulles très présentes, très riche, acide

27.8 €

Champagne

BEAUFORT

Blanc de Noirs
(100% Pinot Noir)
Grand cru.
Biodynamique.
(Village : Ambonnay)

1999

Aucune bulle à vue
Nez : cendré, Bière à triple distillation (Gueuze)
Bouche : peu de bulles, très riche

33.5 €

Champagne

MONCUIT

Blanc de blancs.
Grand cru.
Cuvée vieilles vignes
(Village : Mesnil-sur-Oger)

1999

Nez : très beau
Bouche : acide, trop minérale (mériterait 3 ans de garde)

34 €

Champagne

BEAUFORT

Blanc de Noirs
Grand cru.

1994

Nez : Meursault, Minéral, tertiaire
Bouche : début de bouche très ronde, fin de bouche très acide, tonique.

33.5 €

Toro – Paciencia – Bernard Magrez

Cépage : Tinto de toro

Mill. 2003
29.95 €
dégusté : avril 2008

Bernard Magrez est aujourd’hui à la tête d’un véritable empire viticole dont le Château Pape Clément (Pessac-Léognan), les châteaux la Tour Carnet et Fombrauge ainsi que des vignobles du monde entier : Maroc, Uruguay, Argentine, Espagne, Chine…

Nous avons goûté son Paciencia, un vin de Castille, une région à grande tradition viticole dont les vignes sont séculaires.
Bernard Magrez est réputé pour son exigence, et s’inspire des méthodes appliquées pour les crus d’exception français : vendanges manuelles en cagettes, égrappage manuel de la vendange, tri sur table, vinifications en cuves de bois et élevage en barriques neuves de chêne français.

Cela nous donne un vin puissant et très élégant à la fois. On ne tombe pas dans la facilité des vins du Sud qui misent tout sur le soleil et l’alcool. Des tanins très présents, des arômes de vanille dus au bois neuf qui ne sont pas sans rappeler les grands bordeaux. Un vin de garde assurément.

Ma note : 4/5

http://www.bernard-magrez.com/index_fr.html

Notre Dame

Notre Dame
Jeu de plateau
Choix d’actions et placements
2 à 5 joueurs

Je me suis jeté sur ce jeu lorsqu’il est sorti l’année dernière tant le thème me plait, l’oeuvre de notre ami Hugo étant un de mes livres favoris. Le matériel est très correct : un joli plateau coloré à surface variable selon le nombre de joueurs : bien pensé ! Des cartes aux couleurs chatoyantes, des petits cubes assez classiques. Une première impression positive.

Ensuite, les mécanisme paraissent attrayants : le but du jeu est de récolter le plus de prestige en investissant dans des zones de son quartier. Ces investissements permettent de générer du prestige, de l’argent ou encore de se prémunir contre la peste qui sinon a tendance à croitre irrémédiablement à la fin de chaque tour. Certains quartiers font augmenter ces points directement, d’autres de manière indirecte en allant récolter des lettres de change en calèche ou en corrompant des personnalités locales.
Le principe étant que l’on ne choisit pas totalement les quartiers dans lesquels on investit : c’est un semi-hasard résultant de cartes que l’on tire, que l’on garde ou que l’on transmet à son voisin. Tour après tour, le prestige et l’argent augmentent, mais la peste aussi ! et si l’on n’a pas assez investi dans l’hopital, notre quartier devient insalubre (« ça commence à sentir l’amande » comme dit Cyril :) ) et le prestige en pâtit.


Bref, un mécanisme simple, assez fluide, qui aurait pu donner un jeu intéressant… sauf que non en fait ! Tout simplement parce qu’il n’y a (quasi) aucune interaction entre les joueurs ! Chacun exploite son quartier dans son coin, et le jeu se limite rapidement à une banale gestion de choix de cartes sans jamais vraiment pouvoir pénaliser les autres joueurs.
A la fin de la partie on compte les points de prestige… en découvrant presque qu’on avait d’autres joueurs avec nous autour de la table !

Typiquement en terme d’interactions, je regrette qu’on ne puisse pas envoyer des rats chez les autres joueurs, ou encore que les personnages corruptibles soient disponibles pour tous joueurs sans limite.

Déçu par nos premières parties, nous avons rejoué quelques mois plus tard pour un second avis, et la sentence fut encore plus cruelle.

En conclusion, un jeu que j’aurais aimé aimer… mais ce ne fut pas le cas.
Déception.

Mes notes :
Difficulté, Stratégie : 2/5
Chance : 2/5
Ambiance, Fun : 2/5
Matériel : 4/5
Ma note globale : 2/5