Je l’attendais cette dégustation Italie ! Tout d’abord parce que j’ai une affinité toute particulière pour ce pays, mais aussi parce que je confesse bien volontiers mes immenses lacunes en ce qui concerne les vins italiens. Et pour cause, puisque l’Italie est aujourd’hui, avec 52 millions d’hectolitres le premier producteur mondial, devant la France (51 millions d’hectolitres). Elle exporte environ 15 millions d’hectolitres annuellement, et en fait le premier pays exportateur de vin au monde, devant l’Espagne et la France.
C’est une histoire qui date puisque les Romains et les Étrusques cultivaient la vigne ; et c’est une affaire nationale puisque Le vignoble s’étend dans toutes les régions italiennes de la Vénétie à la Sicile.
Quelques esprits chafouins diront que la quantité ne fait pas la qualité, et argumenteront que seule 21% de la production bénéficie d’appellations contrôlées, et que le reste se perd en vin de table bon marché… pas totalement faux.
L’immensité de cette production n’est pas forcément aidée par les réglementations. En effet, malgré la loi Gloria « Nouvelle discipline des dénominations d’origine » de 1992 qui avait déjà pour but de recadrer les dérives des la précédente loi de 1963 « normes en matière de dénominations d’origine des moûts et des vins », tout cela reste un terriblement dense.
Certes, les appellations sont réglementées et normées. Tout comme en Espagne (et contrairement à la France), il est relativement facile de se retrouver dans les appellations, avec par ordre décroissant de qualité :
- Les Denominazioni di Origine Controllata e Garantita (DOCG)
- Les Denominazioni di Origine Controllata (DOC)
- Les Indicazione Geografica Tipica (IGT)
- Les Vini da tavola
Jusqu’à la loi Gloria il valait mieux privilégier la notoriété et le talent des producteurs plutôt que de trop se fier aux appellations. Les plus grands vins d’Italie étaient classés en simples vins de table car les domaines voulaient avoir droit d’utiliser les cépages français comme le cabernet.
Aujourd’hui encore, certains producteurs n’en font qu’à leur tête et préfèrent laisser tomber une DOC pour se permettre de vinifier hors des contraintes parfois rigides des la loi Gloria.
A cela s’ajoute un nombre de cépages impressionnant, la plupart endémiques et peu connus (à juste titre diront encore les esprits taquins…)
Dans l’ordre de dégustation sur les 3 repas :
Ombrie / Orvieto Classico DOC
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Ombrie – IGT
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Toscane / Chianti Classico DOCG
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Piémont / Dolcetto d’Alba DOC
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Vénétie / Valpolicella DOC
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Toscane / Rosso di Montalcino DOC
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Sicile
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Toscane / Sangiovese del Rubicon IGT
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Le tout accompagnant de superbes plats typiques préparés par l’assemblée :