Sauternes – Château d’Yquem – 1996

Bordeaux
Sauternes blanc
Château d’Yquem
Premier Cru Supérieur
1996

~ 200 €

http://www.yquem.fr/

dégusté le 24 décembre 2008 :

Aïe… difficile d’écrire sur un vin comme celui-ci sans enfoncer des portes ouvertes. Je parle bien là du seul Sauternes bénéficiant de l’appellation « Premier Cru supérieur », la Rolls Royce des vins liquoreux, et de surcroit sur une année académique que fut 1996.
Alors forcément je vais dire que c’est un vin génial, exceptionnel, qui ne galvaude pas son nom, qui mérite ses centaines d’euros, qu’il faut avoir gouté une fois dans sa vie, etc, etc.

On a envie de mettre tous les plus beaux adjectifs sur une telle note de dégustation.
Une robe d’or. Un nez puissant, fruité sur les fruits jaunes, l’orange, le miel et la vanille. Une bouche fine, harmonieuse, où le sucre se fond avec les arômes confits sans jamais les écraser. Une matière en bouche d’une douceur divine. Une longueur exceptionnelle qui nous reste encore après plusieurs minutes.

Bref, je ne vais rien vous apprendre, mais c’est une référence incontournable, et franchement ça fait du bien de se faire plaisir :)

Ma note globale : 5/5

Saint Estèphe – Château Le Crock – 2000


Bordeaux
Saint Estèphe
Cru Bourgeois
Château Le Crock
2000

~ 30 €

Cépages : 55% cabernet sauvignon, 30% merlot, 10% cabernet franc, 5% petit verdot

dégusté le 20 décembre 2008 :

J’aime bien les crus bourgeois, ils sont aux Bordeaux ce qu’une brocante de village est à un supermarché : c’est un peu bordélique, on trouve un peu de tout, du médiocre comme du très bon, et souvent à un très bon rapport qualité/prix, ce qui est rare et notable pour des Bordeaux…

Bref, je note ici le Château Le Crock, qui deja par son nom me faisait sourire car il me fait penser à un de mes amis Vincent Lecrocq, jeune réalisateur – http://www.vincentlecrocq.com/ pour en savoir plus.

Globalement on a un joli Bordeaux : un nez puissant sur les fruits noirs et la vanille, pas forcément très élégant mais agréable. Une bouche assez enrobée, la structure n’est pas extravagante, et les arômes de bois spot assez prononcés. C’est joli.

Ma note globale : 3/5

Château Léoville Poyferré 1982 (saint-julien, 2e cru classé)

Encépagement : 60% cabernet sauvignon, 30% merlot, 8% petit verdot, 2% cabernet franc
www.leoville-poyferre.fr
Prix : 110 euros environ (en salle des ventes)

Bouteille dégustée début juin 2008 (pas de prise de notes)

Là encore, première rencontre avec ce millésime.
La robe, encore très pourpre et brillante, est d’une jeunesse insolente et ne fait décidément pas son âge. Le nez est sur le cassis et le cuir.
La bouche est concentrée, puissante et riche, les tanins encore bien présents. L’ensemble, fondu et soyeux à souhait, tapisse bien le palais, et affiche une longueur exceptionnelle.
Le vin est loin d’être sur le déclin et les bouteilles issues de caves bien fraîches ont assurément encore de belles années devant elles. Si je n’avais pas connu le millésime, j’aurais plus volontiers parié sur un 1990.
Superbe ! Seul regret, c’était le seul flacon de ma cave…
Prochain sur la liste des 1982 : Grand Puy Lacoste ; je croise les doigts pour qu’il soit lui aussi en forme !

Château Chasse Spleen 1983 (moulis-en-médoc)

Encépagement : 70% cabernet sauvignon, 25% merlot, 5% petit verdot
www.chasse-spleen.com
Prix : 25 euros environ (en salle des ventes)

Bu ce week-end en compagnie d’une paire de paupiettes de veau (et de Cécile).
La bouteille est ouverte à midi et laissée en cave à 11 degrés jusqu’au soir afin de la sortir lentement de ses deux décennies de sommeil.
Belle robe rubis aux reflets orangés sur le bord du disque.
Le nez très discret laisse penser que le vin a fait son temps.
Que nenni ! La bouche est encore vivace, sur de jolis arômes de cuir qui se mêlent parfaitement au plat. Assez simple dans son expression, mais très élégant (féminin ?). Bonne surprise que ce vénérable Chasse Spleen dont je ne savais qu’attendre.
On notera toutefois que le breuvage tient mal à l’aération, comme le confirmera une petite heure plus tard un verre laissé de côté.

Château Léoville Barton 1995 (saint-julien, 2e cru classé)

Encépagement : 72% cabernet sauvignon, 20% merlot, 8% cabernet franc
www.leoville-barton.com
Prix : 50 euros environ (en salle des ventes)

Bouteille dégustée début juin 2008 (pas de prise de notes)

Première rencontre avec ce millésime de l’un des plus passionnants châteaux de la région bordelaise.
La robe est encore très sombre et le nez est marqué par des notes de fruits noirs accompagnées d’une élégante touche boisée.
La bouche offre elle aussi des notes de fruits noirs (mûrs) et des tanins soyeux, l’élevage étant quant à lui nettement en retrait. La longueur est belle sans être exceptionnelle, mais l’ensemble est très équilibré et de bon augure. On est loin de l’exubérance et de la richesse du fabuleux 2003 ouvert l’an dernier, ce flacon jouant pour le moment la carte de la retenue.
Un vin sur le point de se réveiller et qui devrait offrir énormément de plaisir d’ici une demi-douzaine d’années, après avoir développé davantage de complexité. Content d’en avoir quelques flacons en cave que j’ouvrirai avec confiance sur les quinze années à venir.
Malgré l’austérité dont ce vin se pare actuellement, il joue son rôle à merveille sur le repas !

Rom_G