Château Léoville Poyferré 1982 (saint-julien, 2e cru classé)

Encépagement : 60% cabernet sauvignon, 30% merlot, 8% petit verdot, 2% cabernet franc
www.leoville-poyferre.fr
Prix : 110 euros environ (en salle des ventes)

Bouteille dégustée début juin 2008 (pas de prise de notes)

Là encore, première rencontre avec ce millésime.
La robe, encore très pourpre et brillante, est d’une jeunesse insolente et ne fait décidément pas son âge. Le nez est sur le cassis et le cuir.
La bouche est concentrée, puissante et riche, les tanins encore bien présents. L’ensemble, fondu et soyeux à souhait, tapisse bien le palais, et affiche une longueur exceptionnelle.
Le vin est loin d’être sur le déclin et les bouteilles issues de caves bien fraîches ont assurément encore de belles années devant elles. Si je n’avais pas connu le millésime, j’aurais plus volontiers parié sur un 1990.
Superbe ! Seul regret, c’était le seul flacon de ma cave…
Prochain sur la liste des 1982 : Grand Puy Lacoste ; je croise les doigts pour qu’il soit lui aussi en forme !

Château Chasse Spleen 1983 (moulis-en-médoc)

Encépagement : 70% cabernet sauvignon, 25% merlot, 5% petit verdot
www.chasse-spleen.com
Prix : 25 euros environ (en salle des ventes)

Bu ce week-end en compagnie d’une paire de paupiettes de veau (et de Cécile).
La bouteille est ouverte à midi et laissée en cave à 11 degrés jusqu’au soir afin de la sortir lentement de ses deux décennies de sommeil.
Belle robe rubis aux reflets orangés sur le bord du disque.
Le nez très discret laisse penser que le vin a fait son temps.
Que nenni ! La bouche est encore vivace, sur de jolis arômes de cuir qui se mêlent parfaitement au plat. Assez simple dans son expression, mais très élégant (féminin ?). Bonne surprise que ce vénérable Chasse Spleen dont je ne savais qu’attendre.
On notera toutefois que le breuvage tient mal à l’aération, comme le confirmera une petite heure plus tard un verre laissé de côté.

Château Léoville Barton 1995 (saint-julien, 2e cru classé)

Encépagement : 72% cabernet sauvignon, 20% merlot, 8% cabernet franc
www.leoville-barton.com
Prix : 50 euros environ (en salle des ventes)

Bouteille dégustée début juin 2008 (pas de prise de notes)

Première rencontre avec ce millésime de l’un des plus passionnants châteaux de la région bordelaise.
La robe est encore très sombre et le nez est marqué par des notes de fruits noirs accompagnées d’une élégante touche boisée.
La bouche offre elle aussi des notes de fruits noirs (mûrs) et des tanins soyeux, l’élevage étant quant à lui nettement en retrait. La longueur est belle sans être exceptionnelle, mais l’ensemble est très équilibré et de bon augure. On est loin de l’exubérance et de la richesse du fabuleux 2003 ouvert l’an dernier, ce flacon jouant pour le moment la carte de la retenue.
Un vin sur le point de se réveiller et qui devrait offrir énormément de plaisir d’ici une demi-douzaine d’années, après avoir développé davantage de complexité. Content d’en avoir quelques flacons en cave que j’ouvrirai avec confiance sur les quinze années à venir.
Malgré l’austérité dont ce vin se pare actuellement, il joue son rôle à merveille sur le repas !

Rom_G