Imperial

Voilà un jeu que j’attendais avec impatience.
Au départ on dirait un Diplomacy : quasi même carte Européenne, quasi même époque, des centres, des armées et des flottes, des conquêtes de territoires, pas de hasard dans la gestion des combats. Ressemblance troublante mais rassurante aussi : on se dit qu’on part sur une bonne base si le jeu parvient à éviter le plagiat. Et c’est le cas, car au dessus de ces classiques concepts belliqueux se greffe le concept original du jeu : les joueurs ne jouent pas les pays mais des investisseurs internationaux qui vont investir dans les pays dans le but de faire fructifier leur capital. Le but du jeu étant non pas de faire gagner son pays mais de finir avec le plus d’argent. A ce titre, il est même conseillé de ne pas s’enliser avec un seul et même pays mais de savoir quand retirer ses billes et les placer sur une autre nation.
Placer de l’argent dans un pays permet à cette nation de disposer de fonds, et donc de construire du nouveau matériel de guerre. Mais l’investissement permet aussi au joueur de gagner de l’influence sur le gouvernement : le joueur qui a le plus investi dans un pays contrôle les dépenses et les actions militaires, prélève des taxes et récolte les bénéfices des ses investissements.

C’est donc ce degré de stratégie supplémentaire qui fait tout l’intérêt du jeu. On a une dimension supplémentaire par rapport à un wargame classique, dimension qui est de surcroît totalement décorrélée, et qui doit le rester si on veut remporter la partie.
J’avoue : j’ai lamentablement perdu notre première partie car je n’ai pas su lâcher le contrôle du pays dans lequel j’avais beaucoup investi. Il y a un aspect psychologique intéressant : savoir prendre du recul et ne pas persister dans les erreurs ou quand on est seul contre tous. Il faut être opportuniste et aller chercher l’argent où il est, quite à investir chez son ennemi direct, prendre le contrôle d’un pays adverse et littéralement ruiner le pays que l’on contrôlait au tour précédent !
J’ai donc un peu loupé le coche, et mon premier sentiment était mitigé, mais avec un peu de recul je pense que le concept est bon et le jeu mériterait une autre partie pour affiner mon opinion.
Mes notes:
Difficulté, Stratégie : 4/5
Chance : 0/5
Ambiance, Fun : 2/5
Matériel : 3/5
Ma note globale : 3/5 (mais qui peut passer à 4 selon les prochaines parties)

20.100

Vinci

Le jeu de simulation de gestion d’autoroutes.

Non, je blague.

Vous jouez une civilisation antique dont l’objectif est de s’étendre le maximum avant de passer en déclin et de jouer une autre civilisation nouvelle, qui rebâtira sur les ruines des anciennes civilisations de vos partenaires.
Des parties assez différentes puisque les points forts des civilisations sont tirées au sort (ex. Eleveurs qui doublent leurs points de victoire s’ils occupent une région d’élevage, esclavagistes qui gagnent des points en capturant leurs adversaires, les diplomates qui vous empêchent de les attaquer etc.).

On y avait joué à quatre il y a quelques temps, et franchement c’est cette configuration que je vous recommande…on y a joué à trois ce week-end et cela manquait de punch…bien que la partie, du coup n’ait pas été trop longue. On a passé un bon moment.

Mes notes :
Difficulté, Stratégie : 2/5
Chance : 3/5
Ambiance, Fun : 3/5
Matériel : 2/5
Ma note globale : 3/5

La Guerre de l’Anneau

Jeu de plateau
2 joueurs (4 possible)
Wargame & Reconstitution

La Guerre de l’Anneau est un jeu de plateau reconstituant la célèbre trilogie de J.R.R Tolkien à travers l’évolution des armées, des peuples et des personnages sur les terres du milieu. Le jeu oppose Les Forces de l’Ombre aux Peuples Libres, chacun représentés par un joueur dans la version classique à 2 joueurs. Une répartition à 4 joueurs est possible (Ombre divisée en Sauron + Haradrims vs. Peuples libres divisés en Elfes + humains & nains) mais on se répartit alors les rôles car les alliances naturellement imposées ne se défont pas.
Le matériel du jeu est à la hauteur de l’épopée : le plateau est immense et chaque armée de chaque peuple est représentée par une figurine différente, avec des dissociations entre les unités de base, les élites et les officiers. Rajoutez à cela des figurines spécifiques pour chacun des personnages principaux de l’aventure (dont les Nazguls sur leurs dragons) et vous obtenez un rendu global particulièrement spectaculaire.

Le jeu nous permet de retracer le conflit de l’oeuvre, mais attention, ne croyez pas que vous allez forcément refaire l’histoire telle qu’elle a été écrite ! Le jeu met à disposition tous les éléments présents dans la Trilogie, mais à vous de les jouer (ou pas) et de les agencer selon votre stratégie globale. Les règles sont assez longues car elles essaient de coller au mieux à tous ces éléments, mais une fois assimilées les mécanismes de chaque tour sont assez simples. L’opposition Ombre/Peuples libres se fait sur 2 niveaux en parallèle : le conflit militaire et la quête de l’anneau. Les armées se déplacent sur le territoire, se renforcent, attaquent, tiennent des sièges ou se réfugient dans les forteresses, le but étant de conquérir un maximum de cités adverses afin d’obtenir une victoire militaire. Globalement, on assiste plutôt à une razzia des forces de l’Ombre sur les Cités des peuples libres qui essaient de tenir tant bien que mal. C’est assez cohérent, et retranscrit par un élément simple : l’Ombre a des renforts illimités (génération spontanée de gobelins) alors que les Peuples libres ont des renforts limités (ben oui… c’est long à grandir un soldat…). A coté de ca, il y a donc la compagnie de l’anneau qui part de Rivendell et qui essaie d’atteindre le Mordor pour y détruire l’Anneau. Au début ils sont beaucoup, et puis au fur et à mesure on voudra séparer quelques personnages de la Compagnie afin qu’ils aillent faire leur business dans leur coin : motiver des nations à entrer en guerre, aider des armées, etc. Tout ca se joue en parallèles mais sur la même carte, et les actions des joueurs sont à répartir entre ces 2 activités : faire avancer/traquer la compagnie ou faire des actions militaires. Toujours un cruel dilemme .

La victoire se fait donc soit aux points (militaire), soit à la résolution de la quête de l’anneau : il est détruit ou bien il parvient à corrompre totalement le porteur. Bref, 2 fronts à mener, c’est pas toujours facile.

Apres plusieurs heures, pour nous ce fut finalement Sauron qui l’emporta sur le fil du rasoir en parvenant à corrompre ce brave Frodo alors qu’il était gravissait la Montagne du Destin … c’est moche
C’est un très bon jeu. On est complètement pris dans l’aventure, on revit intensément chaque conflit et on se projette bien dans l’univers et les différentes scènes de la Trilogie. A noter que nous avons étalé le jeu sur plusieurs jours avec pas mal de pauses entre les tours et cela n’a posé aucun souci de cohérence.

20.100

Mes notes :
Difficulté, Stratégie : 4/5
Chance : 3/5
Ambiance, Fun : 5/5
Matériel : 5/5
Ma note globale : 5/5