Les Chevaliers de la Table Ronde

7 joueurs
coopératif

Et encore un jeu coopératif… à croire qu’on ne fait plus que ca au Game au Verre ! Disons qu’on a eu envie d’approfondir le genre. Le problème avec ces jeux c’est qu’il n’y a pas de perdant bien défini, or c’est un critère important pour nous au Game au Verre puisque la coutume veut que le perdant apporte la prochaine bouteille à déguster. Et puisque l’on a tendance à perdre TOUS dans les jeux coopératifs, nous avons décidé d’apporter plus de bouteilles et de boire plus les fois suivantes…

Bien que nous n’ayons pas commencé par celui-là, Les Chevaliers de la Table Ronde est un classique du coopératif, sorti il y a 3 ans maintenant, nous ne pouvions cependant pas passer à coté, d’autant que le thème est plaisant pour les rolistes et amateurs de Monthy Python que nous sommes.

Un bien beau jeu que celui-ci: un  plateau central fort bien illustré et des plateaux annexes pour les quêtes, de jolies cartes, des cartons d’aide de jeu personnalisés, et surtout de magnifiques figurines représentant les personnages, les ennemis, et les artefacts récupérables au travers des quêtes.

Chaque joueur joue un chevalier de la Table Ronde recruté par le Roi Arthur, et ce petit groupe a pour but commun de mener en parallèle différentes quêtes, dont les succès ou échecs seront comptabilisés (épées blanches / épées noires), l’objectif final étant d’avoir une majorité de succès.

Parmi les quetes, pas de paysan anarcho-syndicalistes à convaincre, ni de Chevaliers Qui Disent Ni, ni de lapin tueur mais le Chevalier Noir est bien présent, et comme son homologue Pythonien il revient sans cesse meme s’il est tué :) . On trouve aussi des hordes barbares qu’il faut repousser loin du château, le Graal, Excalibur, l’Armure de Lancelot, plus le siège permanent de machines de guerre.

A chaque tour le mal progresse inéluctablement, soit en tirant une carte qui affecte une des quetes (Excalibur s’enfonce dans le lac, le Graal se corrompt, le Chevalier Noir gagne en puissance, Un Barbare supplémentaire apparait, etc.), soit en faisant progresser le siège permanent des machines de guerre.

Puis les Chevaliers effectuent une action pour faire progresser une quête. Certaines quêtes se mènent seul et en continu (le Chevalier Noir, l’armure de Lancelot), d’autres à plusieurs et étendues dans le temps (le Graal, Excalibur, les barbares)

Jusqu’ici un schéma coopératif assez classique : les joueurs luttent contre la progression régulière de la défaite et leur victoire dépendra de la stratégie adoptée pour faire face à tous ces fronts en parallelle, mais aussi d’une part de chance dans le tirage des cartes de progression du mal.

Mais là où le jeu devient original et fourbe, c’est que parmi les joueurs peut se cacher un félon (en général c’est moi… :) ) ! Un traitre à la cause des chevaliers, dont le but est de plomber la réussite des joueurs tout en restant discret. En effet, s’il est démasqué c’est une victoire supplémentaire (épée blanche) pour les joueurs, mais s’il se cache jusqu’à la fin ce sont 2 victoires qui sont finalement transformées en défaite (épées noires). S’il est démasqué en cours de partie le Félon assume un nouveau rôle de méchant et participe à l’avancée du mal chaque tour. L’aspect le plus vicieux c’est que le félon n’est pas obligatoirement présent puisqu’il est tiré au sort en début de partie parmi N+1 cartes (N étant le nombre de joueurs).
Finalement, cette contrainte de discrétion fera que le Félon ne trahira personne et ne plantera pas une quête ouvertement avant les derniers tours. Il sera même obligé d’aider le groupe s’il ne veut pas se faire remarquer… simplement, il devra tenter de faire de subtiles erreurs stratégiques, perdre du temps sur des quêtes qui n’en valent pas la peine, ou orienter le groupe par de mauvais conseils.

Cette paranoïa s’ajoute à la pression inhérente du jeu coopératif et lui donne une saveur très intéressante.

Une mécanique en vogue avec une dose originalité, du Graphiquement exceptionnel ©, le tout sur un thème populaire ne pouvait donner qu’un jeu excellent.

Mes notes :
Difficulté, Stratégie : 4/5
Chance : 3/5
Ambiance, Fun : 5/5
Matériel : 5/5
Ma note globale : 5/5

Lien Tric Trac : http://www.trictrac.net/index.php3?id=jeux&rub=detail&inf=detail&jeu=3192

20.100

Notre Dame

Notre Dame
Jeu de plateau
Choix d’actions et placements
2 à 5 joueurs

Je me suis jeté sur ce jeu lorsqu’il est sorti l’année dernière tant le thème me plait, l’oeuvre de notre ami Hugo étant un de mes livres favoris. Le matériel est très correct : un joli plateau coloré à surface variable selon le nombre de joueurs : bien pensé ! Des cartes aux couleurs chatoyantes, des petits cubes assez classiques. Une première impression positive.

Ensuite, les mécanisme paraissent attrayants : le but du jeu est de récolter le plus de prestige en investissant dans des zones de son quartier. Ces investissements permettent de générer du prestige, de l’argent ou encore de se prémunir contre la peste qui sinon a tendance à croitre irrémédiablement à la fin de chaque tour. Certains quartiers font augmenter ces points directement, d’autres de manière indirecte en allant récolter des lettres de change en calèche ou en corrompant des personnalités locales.
Le principe étant que l’on ne choisit pas totalement les quartiers dans lesquels on investit : c’est un semi-hasard résultant de cartes que l’on tire, que l’on garde ou que l’on transmet à son voisin. Tour après tour, le prestige et l’argent augmentent, mais la peste aussi ! et si l’on n’a pas assez investi dans l’hopital, notre quartier devient insalubre (« ça commence à sentir l’amande » comme dit Cyril :) ) et le prestige en pâtit.


Bref, un mécanisme simple, assez fluide, qui aurait pu donner un jeu intéressant… sauf que non en fait ! Tout simplement parce qu’il n’y a (quasi) aucune interaction entre les joueurs ! Chacun exploite son quartier dans son coin, et le jeu se limite rapidement à une banale gestion de choix de cartes sans jamais vraiment pouvoir pénaliser les autres joueurs.
A la fin de la partie on compte les points de prestige… en découvrant presque qu’on avait d’autres joueurs avec nous autour de la table !

Typiquement en terme d’interactions, je regrette qu’on ne puisse pas envoyer des rats chez les autres joueurs, ou encore que les personnages corruptibles soient disponibles pour tous joueurs sans limite.

Déçu par nos premières parties, nous avons rejoué quelques mois plus tard pour un second avis, et la sentence fut encore plus cruelle.

En conclusion, un jeu que j’aurais aimé aimer… mais ce ne fut pas le cas.
Déception.

Mes notes :
Difficulté, Stratégie : 2/5
Chance : 2/5
Ambiance, Fun : 2/5
Matériel : 4/5
Ma note globale : 2/5