Côte-rôtie – Gangloff – Sereine Noire – 2005

Vallée du Rhône septentrionale
Côte-rôtie
Gangloff – Sereine Noire
2005

~80 €

dégusté le 25 décembre 2008 :

Un second côte-rôtie pour les fêtes de Noël, cette fois-ci c’est de chez Mathilde et Yves Gangloff , dont j’avais adoré le Condrieu (cf. http://game.au.verre.free.fr/?p=7 )

Comme on me l’avait conseillé, pas moins de 5 heures de carafe pour cette cuvée réputée extrêmement puissante, de surcroit sur un 2005.

Comme son nom le laissait présager, la robe est d’un noir profond, c’est tout simplement beau.
Et malgré ces 5 heures on a un nez très vigoureux, des fruits noirs, de la terre sèche sur des notes fumées.
Une attaque franche, puis une grande amplitude en bouche, des tanins présents mais terriblement bien fondus, aucune astringence.
Un superbe équilibre entre la puissance et la finesse, avec un magnifique potentiel de garde. A boire dans 5/10 ans !

Ma note globale : 4/5

Côte-rôtie – Chapoutier – la mordorée – 1993

Vallée du Rhône septentrionale
Côte-rôtie
Chapoutier – la mordorée
1993

Cépage : 100% Syrah

http://www.chapoutier.com/

dégusté le 24 décembre 2008 :

Cuvée parcellaire de chez Chapoutier, à la limite de la cote blonde

Un grand classique de finesse parmi le plus fin des crus du Rhône : Le côte-rôtie.

Une belle robe d’un rouge intense et dense. Un nez tout en subtilité, mélange de fruits noirs et d’épices. Une bouche ample, soyeuse et élégante. Une belle harmonie entre rondeur et structure. Un résultat très bel équilibré comme promis ;)

On se demande comment autant de finesse peut naitre d’un monocépage Syrah… la réponse réside dans le terroir bien entendu, et c’est là une preuve irréfutable de son importance si l’on en doutait.

Ma note globale : 4/5

Sauternes – Château d’Yquem – 1996

Bordeaux
Sauternes blanc
Château d’Yquem
Premier Cru Supérieur
1996

~ 200 €

http://www.yquem.fr/

dégusté le 24 décembre 2008 :

Aïe… difficile d’écrire sur un vin comme celui-ci sans enfoncer des portes ouvertes. Je parle bien là du seul Sauternes bénéficiant de l’appellation « Premier Cru supérieur », la Rolls Royce des vins liquoreux, et de surcroit sur une année académique que fut 1996.
Alors forcément je vais dire que c’est un vin génial, exceptionnel, qui ne galvaude pas son nom, qui mérite ses centaines d’euros, qu’il faut avoir gouté une fois dans sa vie, etc, etc.

On a envie de mettre tous les plus beaux adjectifs sur une telle note de dégustation.
Une robe d’or. Un nez puissant, fruité sur les fruits jaunes, l’orange, le miel et la vanille. Une bouche fine, harmonieuse, où le sucre se fond avec les arômes confits sans jamais les écraser. Une matière en bouche d’une douceur divine. Une longueur exceptionnelle qui nous reste encore après plusieurs minutes.

Bref, je ne vais rien vous apprendre, mais c’est une référence incontournable, et franchement ça fait du bien de se faire plaisir :)

Ma note globale : 5/5

Saint Estèphe – Château Le Crock – 2000


Bordeaux
Saint Estèphe
Cru Bourgeois
Château Le Crock
2000

~ 30 €

Cépages : 55% cabernet sauvignon, 30% merlot, 10% cabernet franc, 5% petit verdot

dégusté le 20 décembre 2008 :

J’aime bien les crus bourgeois, ils sont aux Bordeaux ce qu’une brocante de village est à un supermarché : c’est un peu bordélique, on trouve un peu de tout, du médiocre comme du très bon, et souvent à un très bon rapport qualité/prix, ce qui est rare et notable pour des Bordeaux…

Bref, je note ici le Château Le Crock, qui deja par son nom me faisait sourire car il me fait penser à un de mes amis Vincent Lecrocq, jeune réalisateur – http://www.vincentlecrocq.com/ pour en savoir plus.

Globalement on a un joli Bordeaux : un nez puissant sur les fruits noirs et la vanille, pas forcément très élégant mais agréable. Une bouche assez enrobée, la structure n’est pas extravagante, et les arômes de bois spot assez prononcés. C’est joli.

Ma note globale : 3/5

Dégustation : 1er crus de Bourgogne

Une soirée dégustation organisée par mon truculent œnologue Christophe Lancmann. Au programme : les 1er crus de Bourgogne rouges. Région remarquable tout autant que subtile dans ses réalisations. On a pu apprécier la finesse du pinot noir et la forte typicité conférée par chacun des terroirs, de la Côte de Nuits à la Côte Chalonnaise. Mon compte-rendu pour chaque bouteille :

Appellation

Nom

Producteur

Mill.

Commentaire

Prix

Bourgogne

Pinot Noir

Chicotot

2006

Nez : joli, de la matière, un peu d’arômes tertiaires précoces (oxydation ?)

Bouche : attaque franche, un peu apre, bonne concentration, peu de longueur, du potentiel.

11.80 €

Givry 1er cru

Clos Jus

Chofflet Valdenaire

2006

Nez : fraise, cerise

Bouche : bonne attaque tonique, frais et rond, acidité bien équilibrée, mais peu de matière, peu de longueur

16.80 €

Pomard 1er cru

Charmots

Parigot

2006

Nez : Complexe, sur le fruit, des notes de fumé

Bouche : superbe équilibre, attaque fine, bonne longueur.

28.50 €

Morey Saint Denis 1er cru

La cuvee du Pape Jean-Paul II

(assemblage de parcelles 1er cru)

Bryczek

2006

Nez : très léger bouchon

Bouche : puissant, boisé, léger bouchon en milieu de bouche

28.80 €

Nuits Saint Georges

Les Saint Georges

Chicotot

2006

Nez : puissant, épicé

Bouche : bonne attaque, acidité et rondeur, mais peu de charpente pour un NsG

43.50 €

Givry 1er cru

Clos Jus

Chofflet Valdenaire

1999

Nez : tertiaire assez flatteur

Bouche : tanins présents, même reproches que pour le 2006 : peu de longueur, bien que la matière soit plus présente.

N/A

Ladoix 1er cru

Les carrières

Cornu

1999

Nez : fin, pas extravagants

Bouche : élegant, fin, souple et fondu. Manque de longueur.

19.50 €

(2006)

Beaune 1er cru

Bressande

Henri Germain

1999

Nez : élégant, pas de tertiaire : début de maturité

Bouche : équilibré, riche, épicé, belle structure, tanins présents, bonne longueur.

30 €

(2006)

Gevrey Chambertin 1er cru

Cherbaudes

Fourrier

1999

Nez : belle puissance, complexe

Bouche : ample, structuré, magnifique.

N/A

Vosnes Romanée 1er cru

Les petits monts

François Gerbet

1999

Nez : complexe, encore sur le fruit, pas de tertiaire.

Bouche : Encore sur sa jeunesse, nerveux, acide, superbe longueur. A garder.

50 €

(2006)

Nuits Saint Georges

Les Saint Georges

Chicotot

1999

Nez : très puissant, chocolat

Bouche : la puissance du NsG, rustique, superbe.

N/A

20.100

Malédiction!

Aimant bien Citadelles, et quelque part charmés par le concept qui est de jouer des sorciers qui essaient de mettre au point leurs potions, nous avons sauté sur l’occasion d’essayer Malédiction!

Une bonne expérience pour ma part, tournée autour du fun que procure ce jeu…Au début, une certaine impression de chaos et de hasard s’est emparée de moi, puis progressivement on commence à cerner le jeu et les statégies (quand ils en ont) de mes petits collègues…

Au final un bon moment, pas prise de tête…

A noter qu’à moins de 5 joueurs, j’ai un certain doute sur l’intérêt du jeu…A voir peut-être…

Bon, il faut savoir que Stéphanie n’était pas là quand on a joué…Stéphanie, c’est la photographe du GAV…Et quand elle n’est pas là, il n’y a pas de photos…Il faut simuler une partie pleine d’ambiance la fois prochaine, ou alors faire un montage…ou alors être incroyablement brillant pour faire oublier au lecteur qu’il n’y a pas de photo…ou alors incroyablement fourbe et lui faire croire que c’est son ordi qui déconne et n’affiche pas l’image, « pourtant excellente, hilarante, incroyable… »

le lien sur TricTrac pour le descriptif du jeu

Mes notes :
Difficulté, Stratégie : 2/5
Chance : 3/5
Ambiance, Fun : 5/5
Matériel : 4/5
Ma note globale : 4/5
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Les Chevaliers de la Table Ronde

7 joueurs
coopératif

Et encore un jeu coopératif… à croire qu’on ne fait plus que ca au Game au Verre ! Disons qu’on a eu envie d’approfondir le genre. Le problème avec ces jeux c’est qu’il n’y a pas de perdant bien défini, or c’est un critère important pour nous au Game au Verre puisque la coutume veut que le perdant apporte la prochaine bouteille à déguster. Et puisque l’on a tendance à perdre TOUS dans les jeux coopératifs, nous avons décidé d’apporter plus de bouteilles et de boire plus les fois suivantes…

Bien que nous n’ayons pas commencé par celui-là, Les Chevaliers de la Table Ronde est un classique du coopératif, sorti il y a 3 ans maintenant, nous ne pouvions cependant pas passer à coté, d’autant que le thème est plaisant pour les rolistes et amateurs de Monthy Python que nous sommes.

Un bien beau jeu que celui-ci: un  plateau central fort bien illustré et des plateaux annexes pour les quêtes, de jolies cartes, des cartons d’aide de jeu personnalisés, et surtout de magnifiques figurines représentant les personnages, les ennemis, et les artefacts récupérables au travers des quêtes.

Chaque joueur joue un chevalier de la Table Ronde recruté par le Roi Arthur, et ce petit groupe a pour but commun de mener en parallèle différentes quêtes, dont les succès ou échecs seront comptabilisés (épées blanches / épées noires), l’objectif final étant d’avoir une majorité de succès.

Parmi les quetes, pas de paysan anarcho-syndicalistes à convaincre, ni de Chevaliers Qui Disent Ni, ni de lapin tueur mais le Chevalier Noir est bien présent, et comme son homologue Pythonien il revient sans cesse meme s’il est tué :) . On trouve aussi des hordes barbares qu’il faut repousser loin du château, le Graal, Excalibur, l’Armure de Lancelot, plus le siège permanent de machines de guerre.

A chaque tour le mal progresse inéluctablement, soit en tirant une carte qui affecte une des quetes (Excalibur s’enfonce dans le lac, le Graal se corrompt, le Chevalier Noir gagne en puissance, Un Barbare supplémentaire apparait, etc.), soit en faisant progresser le siège permanent des machines de guerre.

Puis les Chevaliers effectuent une action pour faire progresser une quête. Certaines quêtes se mènent seul et en continu (le Chevalier Noir, l’armure de Lancelot), d’autres à plusieurs et étendues dans le temps (le Graal, Excalibur, les barbares)

Jusqu’ici un schéma coopératif assez classique : les joueurs luttent contre la progression régulière de la défaite et leur victoire dépendra de la stratégie adoptée pour faire face à tous ces fronts en parallelle, mais aussi d’une part de chance dans le tirage des cartes de progression du mal.

Mais là où le jeu devient original et fourbe, c’est que parmi les joueurs peut se cacher un félon (en général c’est moi… :) ) ! Un traitre à la cause des chevaliers, dont le but est de plomber la réussite des joueurs tout en restant discret. En effet, s’il est démasqué c’est une victoire supplémentaire (épée blanche) pour les joueurs, mais s’il se cache jusqu’à la fin ce sont 2 victoires qui sont finalement transformées en défaite (épées noires). S’il est démasqué en cours de partie le Félon assume un nouveau rôle de méchant et participe à l’avancée du mal chaque tour. L’aspect le plus vicieux c’est que le félon n’est pas obligatoirement présent puisqu’il est tiré au sort en début de partie parmi N+1 cartes (N étant le nombre de joueurs).
Finalement, cette contrainte de discrétion fera que le Félon ne trahira personne et ne plantera pas une quête ouvertement avant les derniers tours. Il sera même obligé d’aider le groupe s’il ne veut pas se faire remarquer… simplement, il devra tenter de faire de subtiles erreurs stratégiques, perdre du temps sur des quêtes qui n’en valent pas la peine, ou orienter le groupe par de mauvais conseils.

Cette paranoïa s’ajoute à la pression inhérente du jeu coopératif et lui donne une saveur très intéressante.

Une mécanique en vogue avec une dose originalité, du Graphiquement exceptionnel ©, le tout sur un thème populaire ne pouvait donner qu’un jeu excellent.

Mes notes :
Difficulté, Stratégie : 4/5
Chance : 3/5
Ambiance, Fun : 5/5
Matériel : 5/5
Ma note globale : 5/5

Lien Tric Trac : http://www.trictrac.net/index.php3?id=jeux&rub=detail&inf=detail&jeu=3192

20.100

Pandémie

Encore un jeu coopératif ! Oui mais là on change de gamme. Avec Pandémie c’est un jeu  grand public que nous propose Filosofia, et le succès est au rendez-vous comme nous le confirment les ventes en boutique : « Grosse vente de la rentrée » selon nos amis de l’Oeuf Cube.

Grand public sous-entend quelques différences par rapport aux jeux coopératifs que l’on a connus auparavant (Seigneur des Anneaux, Horreur à Arkham ou Les Chevaliers de la Table Ronde)

- Un thème abordable : ici pas de magie ni de monstres, juste de méchants virus qui envahissent la terre. A noter que ce thème, de par son réalisme dans notre actualité, pourrait mettre mal à l’aise certains joueurs potentiels.
- le matériel est relativement épuré : un plateau, cartes et jetons relativement simples (j’aimerais bien connaitre la société qui fabrique ces petits cubes de couleurs… s’ils ont le monopole ça doit être bien rentable :) ).
- Le système de jeu est simple et s’explique en 5 minutes à un néophyte.
- Les parties sont courtes (moins d’une heure), et c’est définitivement un jeu qui se joue vite ©.

Mais pour autant simplicité et brièveté ne sont pas synonymes de médiocrité car Pandémie est une belle réussite.

Les joueurs jouent des scientifiques chargés de sauver le monde (rien que ça) de l’inéluctable progression de 4 virus à travers le monde. On commence le jeu avec quelques villes plus ou moins infectées, et chaque tour une nouvelle ville déclare ou augmente son infection. A partir d’un certain niveau d’infection (3), la ville ne se surinfecte pas, mais le virus éclot et se propage aux villes voisines, le tout en cascade bien entendu ! Autant dire que ces réactions en chaine rendent la situation très instable et peut rapidement dépasser les joueurs qui auraient laisser pourrir une situation dans une zone.

Chaque tour le joueur peut se déplacer de ville en ville, éliminer tout ou partie de l’infection locale, construire une base locale qui facilitera les déplacements, ou effectuer des actions spéciales propres à leur rôle (le répartiteur par exemple peut bouger les pions des autres joueurs…).
Ensuite il pioche 2 cartes qui représentent une ville. Il peut se servir de cette carte comme un déplacement automatique vers cette ville, ou bien la conserver pour cumuler 5 cartes de la même couleur et ainsi découvrir le remède au virus – le but du jeu étant de découvrir les 4 remèdes.

A cela s’ajoutent régulièrement des cartes épidémies (entre 4 et 6 par partie selon le degré de difficulté choisi), qui donnent un coup de fouet à la progression des virus : une nouvelle ville déclare un foyer infectieux, on augmente la vitesse de propagation (le nombre de villes qui augmentent leur infection par tour) et toutes les villes deja tirées dans la défausse reviennent sur le dessus de la pile, pretes à se réinfecter à nouveau ! C’est purement cruel, mais cela participe à l’ambiance qui devient rapidement tendue. On n’en attendait pas moins d’un jeu coopératif.

Les 4 remèdes doivent être trouvés avant que la pile de cartes des joueurs ne s’épuise, ou avant que les virus n’aient éclos 8 fois.

Au final, on a un bon équilibre de jeu entre les actions des joueurs et l’implacable progression des virus. Il faut bien admettre que la chance joue un rôle important, tant dans le tirage des cartes, que dans la répartition de rôles en début de partie. A 2 joueurs par exemple certaines combinaisons sont optimales (Scientifique + Chercheur) alors que d’autres sont suicidaires (répartiteur + expert en opérations).

A noter que le jeu est aussi bien à 2, 3 ou 4 joueurs.

Au final, une très belle réussite pour ce jeu qui a su allier coopération, mécanismes simples et un bon équilibre dans la progression de la défaite.

Mes notes :
Difficulté, Stratégie : 2/5

Chance : 3/5
Ambiance, Fun : 3/5
Matériel : 2/5
Ma note globale : 4/5

20.100

Lien Tric Trac : http://www.trictrac.net/index.php3?id=jeux&rub=detail&inf=detail&jeu=10114

Guerre Froide – CIA vs KGB

Quand le plus court chemin vers la victoire est… euh…

Si votre copine n’aime pas trop jouer mais qu’elle veut bien faire un effort pour vous, ne commencer pas par ce jeu.
Sans machisme aucun, c’est plutôt un jeu masculin; non pas pour une quelconque complexité des règles, mais je pense que vous aurez du mal à faire triper une fille avec ce jeu.
Car question complexité, « Guerre Froide : CIA vs KGB » est plutôt simple. Vous jouez soit la CIA, soit le KGB. Votre but est d’accumuler le plus de points de victoire en faisant basculer des pays de votre coté.
Pour ce faire, vous avez une équipe de 6 agents allant de l’analyste au maitre assassin. A chaque tour correspond un pays (ou un événement) tiré au sort qu’il faut convaincre d’embrasser vos valeurs. (vous suivez toujours ?).
Vous devez cumuler de l’influence par le biais d’hommes politiques, des médias, des milieux d’affaires ou des militaires sans dépasser un niveau de stabilité propre à chaque pays et en un nombre de carte maximum. Si vous dépassez le niveau de stabilité, le pays sombre dans la guerre civile massacrant votre agent au passage.
Là où cela se corse, c’est que les cartes que vous posez devant vous (les influences) disposent chacune d’un pouvoir spécial qui vous permet de regarder la prochaine carte dans la pioche, d’échanger une carte avec votre adversaire, lui faire défausser une carte…
Ce qui fait que ce qui pourrait ressembler à une simple partie de bataille se transforme en un ballet frénétique de cartes filant dans tous les sens. De fait, c’est un jeu qui se joue vite.
Le hasard apporté par le tirage de carte est pratiquement annulé par les combinaisons que vous pouvez mettre en place.
Là où cela ce corse (je l’ai déjà dit ?), c’est que le choix de l’agent que vous allez mettre sur l’opération va grandement influencer votre stratégie ainsi que l’identité supposée de l’agent adverse. Si je joue le directeur de l’agence, il risque de mourrir si mon adversaire joue l’assassin. Si je gagne avec l’analyste, je l’ai dans l’os si mon adversaire avait posé son maitre espion (qui gagne quand il perd).

Bref, le jeu des combinaisons associé aux anticipations liées à l’identité supposée de l’agent adverse fait que les joueurs requierent une certaine dose de vice propre à l’esprit retord.

Très bon jeu alliant stratégie et tactique.

Mes notes :
Difficulté, Stratégie : 4/5
Chance : 2/5
Ambiance, Fun : 5/5
Matériel : 4/5
Ma note globale : 5/5

Les vins du Beaujolais

Le vignoble du Beaujolais est essentiellement connu pour son « Beaujolais Nouveau », ce qui ne dore pas son blason, tant cet évènement commercial produit une grande majorité d’infâmes piquettes dont les medias et les soiffards aiment se gargariser. Malgré cette mauvaise presse, le Beaujolais a un peu plus que cela à offrir, et comme partout certains vignerons ont décidé de travailler qualitativement. C’est ce que nous avons essayé de découvrir.
Le vignoble du Beaujolais obéit à une règle simple : un seul cépage, le gamay , et 99% du vignoble est planté en rouge. Tout comme en bourgogne la spécificité de chaque vin se fait donc sur le terroir et sur les méthodes des vignerons.

Parmi les appellations, on trouve :

  • L’AOC Beaujolais : appellation régionale de base.
  • Les Beaujolais Villages : sont fabriqués dans 39 communes de la moitié Nord. Généralement de meilleure qualité.Pour les Beaujolais et Beaujolais Villages s’ajoute donc la fameuse notion de Beaujolais Primeur (premier tirage en bouteille) ou Beaujolais Nouveau (Tirages suivants), qui est le vin de l’année commercialisé à partir du troisième jeudi de novembre.
  • Les Crus du Beaujolais : proviennent de dix villages du Nord . Ces vins de terroir sont plus typés, même si, comme nous avons pu l’expérimenter, il est quasi impossible de les reconnaitre. En beaujolais, c’est principalement le vigneron qui donne sa typicité à son vin, pas le terroir.Les dix crus du Beaujolais sont : Saint-Amour, Juliénas, Chiroubles, Morgon, Fleurie, Côte de Brouilly, Moulin à vent, Régnié, Brouilly, Chénas. Un moyen mnémotechnique en prenant les initiales de : « Si Je Cache Mon Fromage, Comment Mener Royalement Bonne Chère ? »

Nous avons essayé d’en découvrir un maximum lors de notre dernier week-end Game au Verre. Voici le compte rendu de nos dégustations :

  • Beaujolais – Domaine du Vissoux – Coeur de Vendange – Pierre-Marie Chermette – 2007
    Un Beaujolais frais et fruité. Intéressant mais cher (11.30€) pour ce que c’est.
  • Beaujolais-Village Nouveau – Domaine de Nugues – 2004
    A ce jour, c’est le seul Beaujolais Nouveau que j’ai trouvé qui soit agréable à boire. Bien travaillé il n’a pas ces arômes chimiques ni cette acidité prononcée ni ce gaz carbonique que l’on retrouve chez la plupart de ses colistiers. Il me restait des bouteilles de 2004 et j’ai trouvé intéressant de les ouvrir aujourd’hui pour constater comment pouvait vieillir un vin qui n’y était pas destiné. Après 4 ans, le vin a perdu  son acidité et sa fraicheur. Il a développé quelques arômes tertiaires et reste agréable à boire , meme s’il est totalement hors de son contexte.
  • Fleurie – Chateau du Chatelard – Domaine du granier – 2007
    Robe violacée, arômes de violette, Frais et agréable.
  • Chenas – Château de Belleverne – 2006
    Belle robe rubis, une concentration intéressante, bien travaillé.
  • Julienas – Domaine de la côte de Chevenal – Réserve de Noëlle – 2005
    robe trouge sombre, très belle concentration, de beaux arômes et de la matière.
  • Saint-Amour – Christophe Pacalet – 2006
    Recommandé par Lavinia qui mettent ce producteur en avant depuis quelques années. Pour le coup ca a été une énorme déception. Un nez agressif de bonbon anglais – tel les pires beaujolais nouveaux, une bouche très alcooleuse, peu d’arômes. Personne n’a fini son verre. De surcroit pour 15.60 € c’est inadmissible.
  • Julienas – Domaine des Mouilles
    Nez de bonbon anglais prononcé, bouche relativement acide. Peu d’intérêt.
  • Chiroubles – Cuvée vieilles vignes – Armand Desmures – 2004
    Un nez fermé mais une belle matière, généreux. Un peu surprenant pour l’assemblée car tendance à pinoter +
  • Fleurie – Clos des Garands – 2006
    Un bon équilibre, fruité sans trop d’acidité, pas d’arômes chimiques abusifs.
  • Morgon – Côte du Py – Jean Foillard – 2004
    la star du week-end. Robe sombre, nez et bouche complexes, beaucoup de matière, concentration exceptionnelle. On a du mal à croire qu’il n’y a que du Gamay et qu’on est toujours dans le Beaujolais !

En conclusion, une dégustation sympathique, mais on reste sur sa soif. Même avec une sélection étudiée, nous sommes tombés sur certains vins sans intérêt, voire médiocres. Les crus du Beaujolais sont très difficilement identifiables et c’est vraiment le travail du vigneron, son nom qui fera la différence (ex : Jean Foillard !) qualititave.