Côte-rôtie – Chapoutier – la mordorée – 1993

Vallée du Rhône septentrionale
Côte-rôtie
Chapoutier – la mordorée
1993

Cépage : 100% Syrah

http://www.chapoutier.com/

dégusté le 24 décembre 2008 :

Cuvée parcellaire de chez Chapoutier, à la limite de la cote blonde

Un grand classique de finesse parmi le plus fin des crus du Rhône : Le côte-rôtie.

Une belle robe d’un rouge intense et dense. Un nez tout en subtilité, mélange de fruits noirs et d’épices. Une bouche ample, soyeuse et élégante. Une belle harmonie entre rondeur et structure. Un résultat très bel équilibré comme promis ;)

On se demande comment autant de finesse peut naitre d’un monocépage Syrah… la réponse réside dans le terroir bien entendu, et c’est là une preuve irréfutable de son importance si l’on en doutait.

Ma note globale : 4/5

Sauternes – Château d’Yquem – 1996

Bordeaux
Sauternes blanc
Château d’Yquem
Premier Cru Supérieur
1996

~ 200 €

http://www.yquem.fr/

dégusté le 24 décembre 2008 :

Aïe… difficile d’écrire sur un vin comme celui-ci sans enfoncer des portes ouvertes. Je parle bien là du seul Sauternes bénéficiant de l’appellation « Premier Cru supérieur », la Rolls Royce des vins liquoreux, et de surcroit sur une année académique que fut 1996.
Alors forcément je vais dire que c’est un vin génial, exceptionnel, qui ne galvaude pas son nom, qui mérite ses centaines d’euros, qu’il faut avoir gouté une fois dans sa vie, etc, etc.

On a envie de mettre tous les plus beaux adjectifs sur une telle note de dégustation.
Une robe d’or. Un nez puissant, fruité sur les fruits jaunes, l’orange, le miel et la vanille. Une bouche fine, harmonieuse, où le sucre se fond avec les arômes confits sans jamais les écraser. Une matière en bouche d’une douceur divine. Une longueur exceptionnelle qui nous reste encore après plusieurs minutes.

Bref, je ne vais rien vous apprendre, mais c’est une référence incontournable, et franchement ça fait du bien de se faire plaisir :)

Ma note globale : 5/5

Saint Estèphe – Château Le Crock – 2000


Bordeaux
Saint Estèphe
Cru Bourgeois
Château Le Crock
2000

~ 30 €

Cépages : 55% cabernet sauvignon, 30% merlot, 10% cabernet franc, 5% petit verdot

dégusté le 20 décembre 2008 :

J’aime bien les crus bourgeois, ils sont aux Bordeaux ce qu’une brocante de village est à un supermarché : c’est un peu bordélique, on trouve un peu de tout, du médiocre comme du très bon, et souvent à un très bon rapport qualité/prix, ce qui est rare et notable pour des Bordeaux…

Bref, je note ici le Château Le Crock, qui deja par son nom me faisait sourire car il me fait penser à un de mes amis Vincent Lecrocq, jeune réalisateur – http://www.vincentlecrocq.com/ pour en savoir plus.

Globalement on a un joli Bordeaux : un nez puissant sur les fruits noirs et la vanille, pas forcément très élégant mais agréable. Une bouche assez enrobée, la structure n’est pas extravagante, et les arômes de bois spot assez prononcés. C’est joli.

Ma note globale : 3/5

Dégustation : 1er crus de Bourgogne

Une soirée dégustation organisée par mon truculent œnologue Christophe Lancmann. Au programme : les 1er crus de Bourgogne rouges. Région remarquable tout autant que subtile dans ses réalisations. On a pu apprécier la finesse du pinot noir et la forte typicité conférée par chacun des terroirs, de la Côte de Nuits à la Côte Chalonnaise. Mon compte-rendu pour chaque bouteille :

Appellation

Nom

Producteur

Mill.

Commentaire

Prix

Bourgogne

Pinot Noir

Chicotot

2006

Nez : joli, de la matière, un peu d’arômes tertiaires précoces (oxydation ?)

Bouche : attaque franche, un peu apre, bonne concentration, peu de longueur, du potentiel.

11.80 €

Givry 1er cru

Clos Jus

Chofflet Valdenaire

2006

Nez : fraise, cerise

Bouche : bonne attaque tonique, frais et rond, acidité bien équilibrée, mais peu de matière, peu de longueur

16.80 €

Pomard 1er cru

Charmots

Parigot

2006

Nez : Complexe, sur le fruit, des notes de fumé

Bouche : superbe équilibre, attaque fine, bonne longueur.

28.50 €

Morey Saint Denis 1er cru

La cuvee du Pape Jean-Paul II

(assemblage de parcelles 1er cru)

Bryczek

2006

Nez : très léger bouchon

Bouche : puissant, boisé, léger bouchon en milieu de bouche

28.80 €

Nuits Saint Georges

Les Saint Georges

Chicotot

2006

Nez : puissant, épicé

Bouche : bonne attaque, acidité et rondeur, mais peu de charpente pour un NsG

43.50 €

Givry 1er cru

Clos Jus

Chofflet Valdenaire

1999

Nez : tertiaire assez flatteur

Bouche : tanins présents, même reproches que pour le 2006 : peu de longueur, bien que la matière soit plus présente.

N/A

Ladoix 1er cru

Les carrières

Cornu

1999

Nez : fin, pas extravagants

Bouche : élegant, fin, souple et fondu. Manque de longueur.

19.50 €

(2006)

Beaune 1er cru

Bressande

Henri Germain

1999

Nez : élégant, pas de tertiaire : début de maturité

Bouche : équilibré, riche, épicé, belle structure, tanins présents, bonne longueur.

30 €

(2006)

Gevrey Chambertin 1er cru

Cherbaudes

Fourrier

1999

Nez : belle puissance, complexe

Bouche : ample, structuré, magnifique.

N/A

Vosnes Romanée 1er cru

Les petits monts

François Gerbet

1999

Nez : complexe, encore sur le fruit, pas de tertiaire.

Bouche : Encore sur sa jeunesse, nerveux, acide, superbe longueur. A garder.

50 €

(2006)

Nuits Saint Georges

Les Saint Georges

Chicotot

1999

Nez : très puissant, chocolat

Bouche : la puissance du NsG, rustique, superbe.

N/A

20.100

Les Chevaliers de la Table Ronde

7 joueurs
coopératif

Et encore un jeu coopératif… à croire qu’on ne fait plus que ca au Game au Verre ! Disons qu’on a eu envie d’approfondir le genre. Le problème avec ces jeux c’est qu’il n’y a pas de perdant bien défini, or c’est un critère important pour nous au Game au Verre puisque la coutume veut que le perdant apporte la prochaine bouteille à déguster. Et puisque l’on a tendance à perdre TOUS dans les jeux coopératifs, nous avons décidé d’apporter plus de bouteilles et de boire plus les fois suivantes…

Bien que nous n’ayons pas commencé par celui-là, Les Chevaliers de la Table Ronde est un classique du coopératif, sorti il y a 3 ans maintenant, nous ne pouvions cependant pas passer à coté, d’autant que le thème est plaisant pour les rolistes et amateurs de Monthy Python que nous sommes.

Un bien beau jeu que celui-ci: un  plateau central fort bien illustré et des plateaux annexes pour les quêtes, de jolies cartes, des cartons d’aide de jeu personnalisés, et surtout de magnifiques figurines représentant les personnages, les ennemis, et les artefacts récupérables au travers des quêtes.

Chaque joueur joue un chevalier de la Table Ronde recruté par le Roi Arthur, et ce petit groupe a pour but commun de mener en parallèle différentes quêtes, dont les succès ou échecs seront comptabilisés (épées blanches / épées noires), l’objectif final étant d’avoir une majorité de succès.

Parmi les quetes, pas de paysan anarcho-syndicalistes à convaincre, ni de Chevaliers Qui Disent Ni, ni de lapin tueur mais le Chevalier Noir est bien présent, et comme son homologue Pythonien il revient sans cesse meme s’il est tué :) . On trouve aussi des hordes barbares qu’il faut repousser loin du château, le Graal, Excalibur, l’Armure de Lancelot, plus le siège permanent de machines de guerre.

A chaque tour le mal progresse inéluctablement, soit en tirant une carte qui affecte une des quetes (Excalibur s’enfonce dans le lac, le Graal se corrompt, le Chevalier Noir gagne en puissance, Un Barbare supplémentaire apparait, etc.), soit en faisant progresser le siège permanent des machines de guerre.

Puis les Chevaliers effectuent une action pour faire progresser une quête. Certaines quêtes se mènent seul et en continu (le Chevalier Noir, l’armure de Lancelot), d’autres à plusieurs et étendues dans le temps (le Graal, Excalibur, les barbares)

Jusqu’ici un schéma coopératif assez classique : les joueurs luttent contre la progression régulière de la défaite et leur victoire dépendra de la stratégie adoptée pour faire face à tous ces fronts en parallelle, mais aussi d’une part de chance dans le tirage des cartes de progression du mal.

Mais là où le jeu devient original et fourbe, c’est que parmi les joueurs peut se cacher un félon (en général c’est moi… :) ) ! Un traitre à la cause des chevaliers, dont le but est de plomber la réussite des joueurs tout en restant discret. En effet, s’il est démasqué c’est une victoire supplémentaire (épée blanche) pour les joueurs, mais s’il se cache jusqu’à la fin ce sont 2 victoires qui sont finalement transformées en défaite (épées noires). S’il est démasqué en cours de partie le Félon assume un nouveau rôle de méchant et participe à l’avancée du mal chaque tour. L’aspect le plus vicieux c’est que le félon n’est pas obligatoirement présent puisqu’il est tiré au sort en début de partie parmi N+1 cartes (N étant le nombre de joueurs).
Finalement, cette contrainte de discrétion fera que le Félon ne trahira personne et ne plantera pas une quête ouvertement avant les derniers tours. Il sera même obligé d’aider le groupe s’il ne veut pas se faire remarquer… simplement, il devra tenter de faire de subtiles erreurs stratégiques, perdre du temps sur des quêtes qui n’en valent pas la peine, ou orienter le groupe par de mauvais conseils.

Cette paranoïa s’ajoute à la pression inhérente du jeu coopératif et lui donne une saveur très intéressante.

Une mécanique en vogue avec une dose originalité, du Graphiquement exceptionnel ©, le tout sur un thème populaire ne pouvait donner qu’un jeu excellent.

Mes notes :
Difficulté, Stratégie : 4/5
Chance : 3/5
Ambiance, Fun : 5/5
Matériel : 5/5
Ma note globale : 5/5

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20.100

Pandémie

Encore un jeu coopératif ! Oui mais là on change de gamme. Avec Pandémie c’est un jeu  grand public que nous propose Filosofia, et le succès est au rendez-vous comme nous le confirment les ventes en boutique : « Grosse vente de la rentrée » selon nos amis de l’Oeuf Cube.

Grand public sous-entend quelques différences par rapport aux jeux coopératifs que l’on a connus auparavant (Seigneur des Anneaux, Horreur à Arkham ou Les Chevaliers de la Table Ronde)

- Un thème abordable : ici pas de magie ni de monstres, juste de méchants virus qui envahissent la terre. A noter que ce thème, de par son réalisme dans notre actualité, pourrait mettre mal à l’aise certains joueurs potentiels.
- le matériel est relativement épuré : un plateau, cartes et jetons relativement simples (j’aimerais bien connaitre la société qui fabrique ces petits cubes de couleurs… s’ils ont le monopole ça doit être bien rentable :) ).
- Le système de jeu est simple et s’explique en 5 minutes à un néophyte.
- Les parties sont courtes (moins d’une heure), et c’est définitivement un jeu qui se joue vite ©.

Mais pour autant simplicité et brièveté ne sont pas synonymes de médiocrité car Pandémie est une belle réussite.

Les joueurs jouent des scientifiques chargés de sauver le monde (rien que ça) de l’inéluctable progression de 4 virus à travers le monde. On commence le jeu avec quelques villes plus ou moins infectées, et chaque tour une nouvelle ville déclare ou augmente son infection. A partir d’un certain niveau d’infection (3), la ville ne se surinfecte pas, mais le virus éclot et se propage aux villes voisines, le tout en cascade bien entendu ! Autant dire que ces réactions en chaine rendent la situation très instable et peut rapidement dépasser les joueurs qui auraient laisser pourrir une situation dans une zone.

Chaque tour le joueur peut se déplacer de ville en ville, éliminer tout ou partie de l’infection locale, construire une base locale qui facilitera les déplacements, ou effectuer des actions spéciales propres à leur rôle (le répartiteur par exemple peut bouger les pions des autres joueurs…).
Ensuite il pioche 2 cartes qui représentent une ville. Il peut se servir de cette carte comme un déplacement automatique vers cette ville, ou bien la conserver pour cumuler 5 cartes de la même couleur et ainsi découvrir le remède au virus – le but du jeu étant de découvrir les 4 remèdes.

A cela s’ajoutent régulièrement des cartes épidémies (entre 4 et 6 par partie selon le degré de difficulté choisi), qui donnent un coup de fouet à la progression des virus : une nouvelle ville déclare un foyer infectieux, on augmente la vitesse de propagation (le nombre de villes qui augmentent leur infection par tour) et toutes les villes deja tirées dans la défausse reviennent sur le dessus de la pile, pretes à se réinfecter à nouveau ! C’est purement cruel, mais cela participe à l’ambiance qui devient rapidement tendue. On n’en attendait pas moins d’un jeu coopératif.

Les 4 remèdes doivent être trouvés avant que la pile de cartes des joueurs ne s’épuise, ou avant que les virus n’aient éclos 8 fois.

Au final, on a un bon équilibre de jeu entre les actions des joueurs et l’implacable progression des virus. Il faut bien admettre que la chance joue un rôle important, tant dans le tirage des cartes, que dans la répartition de rôles en début de partie. A 2 joueurs par exemple certaines combinaisons sont optimales (Scientifique + Chercheur) alors que d’autres sont suicidaires (répartiteur + expert en opérations).

A noter que le jeu est aussi bien à 2, 3 ou 4 joueurs.

Au final, une très belle réussite pour ce jeu qui a su allier coopération, mécanismes simples et un bon équilibre dans la progression de la défaite.

Mes notes :
Difficulté, Stratégie : 2/5

Chance : 3/5
Ambiance, Fun : 3/5
Matériel : 2/5
Ma note globale : 4/5

20.100

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Les vins du Beaujolais

Le vignoble du Beaujolais est essentiellement connu pour son « Beaujolais Nouveau », ce qui ne dore pas son blason, tant cet évènement commercial produit une grande majorité d’infâmes piquettes dont les medias et les soiffards aiment se gargariser. Malgré cette mauvaise presse, le Beaujolais a un peu plus que cela à offrir, et comme partout certains vignerons ont décidé de travailler qualitativement. C’est ce que nous avons essayé de découvrir.
Le vignoble du Beaujolais obéit à une règle simple : un seul cépage, le gamay , et 99% du vignoble est planté en rouge. Tout comme en bourgogne la spécificité de chaque vin se fait donc sur le terroir et sur les méthodes des vignerons.

Parmi les appellations, on trouve :

  • L’AOC Beaujolais : appellation régionale de base.
  • Les Beaujolais Villages : sont fabriqués dans 39 communes de la moitié Nord. Généralement de meilleure qualité.Pour les Beaujolais et Beaujolais Villages s’ajoute donc la fameuse notion de Beaujolais Primeur (premier tirage en bouteille) ou Beaujolais Nouveau (Tirages suivants), qui est le vin de l’année commercialisé à partir du troisième jeudi de novembre.
  • Les Crus du Beaujolais : proviennent de dix villages du Nord . Ces vins de terroir sont plus typés, même si, comme nous avons pu l’expérimenter, il est quasi impossible de les reconnaitre. En beaujolais, c’est principalement le vigneron qui donne sa typicité à son vin, pas le terroir.Les dix crus du Beaujolais sont : Saint-Amour, Juliénas, Chiroubles, Morgon, Fleurie, Côte de Brouilly, Moulin à vent, Régnié, Brouilly, Chénas. Un moyen mnémotechnique en prenant les initiales de : « Si Je Cache Mon Fromage, Comment Mener Royalement Bonne Chère ? »

Nous avons essayé d’en découvrir un maximum lors de notre dernier week-end Game au Verre. Voici le compte rendu de nos dégustations :

  • Beaujolais – Domaine du Vissoux – Coeur de Vendange – Pierre-Marie Chermette – 2007
    Un Beaujolais frais et fruité. Intéressant mais cher (11.30€) pour ce que c’est.
  • Beaujolais-Village Nouveau – Domaine de Nugues – 2004
    A ce jour, c’est le seul Beaujolais Nouveau que j’ai trouvé qui soit agréable à boire. Bien travaillé il n’a pas ces arômes chimiques ni cette acidité prononcée ni ce gaz carbonique que l’on retrouve chez la plupart de ses colistiers. Il me restait des bouteilles de 2004 et j’ai trouvé intéressant de les ouvrir aujourd’hui pour constater comment pouvait vieillir un vin qui n’y était pas destiné. Après 4 ans, le vin a perdu  son acidité et sa fraicheur. Il a développé quelques arômes tertiaires et reste agréable à boire , meme s’il est totalement hors de son contexte.
  • Fleurie – Chateau du Chatelard – Domaine du granier – 2007
    Robe violacée, arômes de violette, Frais et agréable.
  • Chenas – Château de Belleverne – 2006
    Belle robe rubis, une concentration intéressante, bien travaillé.
  • Julienas – Domaine de la côte de Chevenal – Réserve de Noëlle – 2005
    robe trouge sombre, très belle concentration, de beaux arômes et de la matière.
  • Saint-Amour – Christophe Pacalet – 2006
    Recommandé par Lavinia qui mettent ce producteur en avant depuis quelques années. Pour le coup ca a été une énorme déception. Un nez agressif de bonbon anglais – tel les pires beaujolais nouveaux, une bouche très alcooleuse, peu d’arômes. Personne n’a fini son verre. De surcroit pour 15.60 € c’est inadmissible.
  • Julienas – Domaine des Mouilles
    Nez de bonbon anglais prononcé, bouche relativement acide. Peu d’intérêt.
  • Chiroubles – Cuvée vieilles vignes – Armand Desmures – 2004
    Un nez fermé mais une belle matière, généreux. Un peu surprenant pour l’assemblée car tendance à pinoter +
  • Fleurie – Clos des Garands – 2006
    Un bon équilibre, fruité sans trop d’acidité, pas d’arômes chimiques abusifs.
  • Morgon – Côte du Py – Jean Foillard – 2004
    la star du week-end. Robe sombre, nez et bouche complexes, beaucoup de matière, concentration exceptionnelle. On a du mal à croire qu’il n’y a que du Gamay et qu’on est toujours dans le Beaujolais !

En conclusion, une dégustation sympathique, mais on reste sur sa soif. Même avec une sélection étudiée, nous sommes tombés sur certains vins sans intérêt, voire médiocres. Les crus du Beaujolais sont très difficilement identifiables et c’est vraiment le travail du vigneron, son nom qui fera la différence (ex : Jean Foillard !) qualititave.

Horreur à Arkham

Jeu de plateau
6 joueurs
Coopératif

Encore un jeu coopératif puisque c’est la mode, y compris au Game au Verre :)
Le nom et la couverture suffisent à comprendre que nous jouons dans l’univers de Cthulhu et ses Grands Anciens chers à notre Régisseur. Comme cela arrive fréquemment lorsque HP Lovecraft prend les commandes, des portails dimensionnels s’ouvrent à intervalles réguliers et laissent rentrer dans notre monde des monstres plus vicieux les uns que les autres. Les joueurs vont tenter d’empêcher l’ouverture de ces portails, de les fermer le cas échéant, et se débarrasser des monstres, tout en tentant de maintenir une santé physique et mentale relativement acceptable.

Le matériel est superbe : très grand plateau de jeu aux illustrations fouillées et sombres comme le requiert l’ambiance. Une multitude de pions cartonnés pour les personnages, leurs armes, l’argent (marrant les petits billets !), les points de santé, etc. , et des cartes à foison pour les équipements, les monstres, etc. C’est vraiment très bien fait et ça donne envie.

Il y a eu un véritable effort sur le livret de jeu : clair et dans la même ambiance artistique que le plateau, qui permet facilement d’ingurgiter les règles relativement denses.

On choisit un scénario, c’est à dire le Grand Ancien qui sera notre ennemi et qui influencera les mécanismes d’arrivée des monstres et c’est parti.

Une fois lancé, le jeu se révèle aussi bon que beau. Une mécanique coopérative bien dosée : nous n’avons toujours pas gagné après plusieurs parties, et pourtant Le bon équilibre est là car on ne perd jamais espoir, on y croit jusqu’au bout, on a du mal à savoir quand tombera le couperet, en comparaison au Seigneur des Anneaux coopératif où l’on se voit perdre la partie lentement et inéluctablement.

Le système de jeu est fouillé et on se croirait parfois dans un jeu de rôle avec les fiches de personnages, les compétences, les pions de Santé Mentale, les équipements… En ce sens la coopération va au delà du « tous contre le jeu », puisqu’il faut vraiment discuter, planifier une stratégie, se répartir les actions en fonction des compétences des personnages, mais aussi se croiser régulièrement pour se refiler du matériel ou se soigner les uns les autres.

Car le jeu est contre nous, on le sent dans ses mécanismes progressivement oppressants tout autant que dans l’ambiance immersive et pesante. On hurle de désespoir lorsqu’un nouveau portail s’ouvre alors qu’on peine déjà à colmater ceux qui sont ouverts.

A chaque tour les personnages peuvent ajuster leurs compétences, puis ils se déplacent dans la ville (ou dans les mondes parallèles !), se soignent, trouvent ou achètent des équipements, accumulent des connaissances et des indices, se battent contre des monstres – parfois malgré eux car certains volent et fondent sur les personnages qui trainent dans la rue !
Ensuite ils ferment les portails qu’ils ont pu explorer et dont ils ont pu ressortir vivants… tandis que d’autres s’ouvrent inexorablement, dégorgeant alors leurs hordes de monstres.

Au final, le temps joue aussi contre les joueurs car au bout d’un certain temps, les portails sont en nombre suffisant pour permettre au Grand Ancien d’entrer en jeu… et là, autant dire que c’est mission impossible ! Le scénario de base, dans un souci de simplicité, précise même qu’à son arrivée la partie est perdue.

On perd et on a envie de recommencer, et à chaque fois c’est vraiment différent car nos personnages changent tout comme le monstre final et les capacités de ses minions.

Un jeu aussi beau que bon. Vraiment très bien, mais réservé aux hardcore gamers que nous sommes.

Mes notes :
Difficulté, Stratégie : 4/5
Chance : 2/5
Ambiance, Fun : 5/5
Matériel : 5/5
Ma note globale : 5/5

20.100

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Cuba

Jeu de plateau
5 joueurs

Au premier abord, le jeu ne m’emballait pas… « tiens, une pâle copie de Puerto Rico » : même concept où l’on récolte des produits en Amérique centrale, on les manufacture et on les envoie par bateau, un plateau de  jeu quasiment identique, avec le plateau central pour les marchandises et bateaux et les cartons individuels de plantations, bref ça sentait l’arnaque.

A la lecture des règles je confirme que les inspirations s’accumulent puisque certains mécanismes sont éculés comme le choix du rôle (cf. Citadelle, Caylus, Puerto Rico), les différentes possibilités d’accumulation de points (commerce, manufacture, bâtiments, …).

Pourtant,  quelques mécanismes surnagent et me paraissent originaux :
- La construction des batiments se fait sur la plantation et désactivent donc une zone de production , ce qui contraint rapidement à choisir entre la production ou l’exploitation des batiments.
- Les Lois proposées à chaque tour, parmi lesquelles le joueur ayant le plus de votes en choisira 2 sur 4. (là par contre, c’est l’infâme Sylla :) qui a repompé ce mécanisme !)
Bref, assez pour m’intéresser.

Mais au final, une déception.
Les ressemblances citées ci-dessus sont vraiment omniprésentes et on se demande pourquoi on ne jouerait pas plutôt à Puerto Rico finalement. Quant aux mécanismes originaux, le vote des lois est intéressant, mais la gestion de la production/bâtiments manque d’intérêt. En effet les bâtiments, en plus d’être contraignants pour les plantations sont souvent chers et peu rentables. Tout ce qui a trait à la manufacture des produits (en rhum ou cigares) est trop long à mettre en place pour etre rentable. Car en effet, j’ai trouvé que le jeu manquait de longueur (pas assez de tours) pour mettre en place une vrai stratégie  (ce que j’avais reproché à Yspahan). Probablement un choix de l’éditeur pour rendre son jeu moins long et donc plus commercial.

Et pour finir, un cruel manque de rythme et peu d’interactions entre les joueurs. Même dans le choix des lois on est souvent plus focalisé sur son propre interêt que sur le bloquage d’un adversaire.

Mes notes :
Difficulté, Stratégie : 2/5
Chance : 0/5
Ambiance, Fun : 1/5
Matériel : 4/5
Ma note globale : 2 / 5

20.100

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Les Vins de Gaillac

Le Tarn est un département magnifique, pour ses paysages vallonnés, ses bastides séculaires juchées sur d’improbables coteaux, son passé historique et religieux, mais aussi pour ses vignes: le vignoble de Gaillac compta parmi les plus vieux de France.

Ce vignoble a longtemps été associé à l’abbaye St Michel (Gaillac) qui a organisé la production et la vente des vins de la région depuis le XIè siècle. Au XIIIe siècle, Raymond VII comte de Toulouse éditera même l’un des premiers décrets d’appellation contrôlée, ce qui dénote la volonté de produire un vin de qualité. Aujourd’hui, l’abbaye accueille la Maison des vins de Gaillac : musée du vin, centre d’œnologie, point de vente et de dégustation.

Les cépages typiquement locaux sont :
Pour les blancs : le loin-de-l’œil (ou len-de-l’el), le mauzac , la muscadelle, et l’ondenc
Pour les rouges : le duras et le braucol (ou fer servadou)

Après avoir dégusté quelques bouteilles à l’abbaye, je suis reparti avec quelques bouteilles choisies parmi les cépages locaux sus cités, afin de me faire une idée de la production locale.

De gauche à droite :

Domaine Bertrand - Cuvée Prestige – 2003
Gaillac Rouge.
50% Braucol, 50% Duras
Elevage 12 mois en fût
7,05 €

Nez de fruits rouges, cassis. La bouche est filasse, manque d’ampleur, ces cépages manquent de consistance. Peu de longueur en bouche.
La Croix des Marchands – 2004
Gaillac Rouge
50% Braucol, 50% Syrah
Elevage 12 mois en fût
7,15 €

Nez intéressant. Bouche un peu boisée, belle longueur. Belle alliance d’acidité et de corps entre les 2 cépages.

L’Enclos des braves - Cuvée L’enclos des braves – 2005
Gaillac Rouge
100% Braucol
Elevage 10 mois en fûts, non filtré
8,95 €

Nez cerise et épices. Bouche fraiche, assez souple. Longueur correcte.
Bois Moisset - Cuvée Merens – 2005
Gaillac Rouge
50% Duras, 50% Syrah
Issu de l’agriculture biologique
5,26 €

Nez fruits rouges, herbe coupée/foin. La Syrah apporte une ampleur au Duras. Peu d’acidité, belle rondeur.
Les Trois Clochers - Parfum de Raisin – 2006
50% Muscadelle, 50% loin de l’oeil
Vinification : fermentation à froid.
6,93 €

Je rajouterai par la suite une fiche de dégustation en aparté sur la bouteille du Domaine des Causses Marines, car ça a été mon coup de cœur.

Vincent